Le Seed

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Plan du Seed


Conçu et développé par une civilisation dont on ne sait plus grand-chose, le Seed est un mastodonte lent mais puissant, une merveille de technologie pensée pour accomplir jusqu’au bout un voyage qui n’aura peut-être jamais de fin. Bien plus qu’un simple moyen de transport, c’est le lieu de vie et de travail quotidien de toute la fourmilière humaine qui guide sa course et le maintient en état génération après génération.

Le Noyau


Animaux du Noyau

Au cœur du Seed, protégé des menaces de l’extérieur par une coque épaisse, le Noyau se présente comme un immense cylindre occupant la majeure partie du volume disponible. Il effectue une rotation régulière qui permet de générer une gravité artificielle indispensable à la bonne santé de ses habitants. C’est en effet là que vivent tous les êtres vivants du vaisseau, qui ne se limitent pas aux seuls êtres humains : légumes et herbiers en parcelles mixtes font le bonheur de nombreux insectes (dont plusieurs colonies d’abeilles mellifères), qui eux-mêmes se font régulièrement picorer par un petit élevage de poule. Des chèvres sont aussi présentes, toujours prêtes à ruser pour brouter hors des pâtures qui leur sont attribuées. En raison du manque de profondeur des sols on n’y laisse par contre pousser aucun arbre capable de dépasser la taille d’un homme adulte – buissons, arbustes et variantes naines d’arbres utilitaires y sont donc privilégiés.

Le Noyau offre aux yeux un espace ouvert, sans horizon en dehors de ses deux extrémités : il est possible en levant la tête d’y saluer une autre personne ayant la tête à l’envers, gare toutefois à celui qui essaierait de sauter dans le but de rejoindre plus vite l’autre côté ! À supposer qu’une paire de gambettes s’avère assez élastique pour réussir un tel exploit, leur propriétaire découvrirait bien vite que son « en bas » ne change pas pour autant et aura tôt fait de le lui rappeler dans la douleur. Heureusement il est très rapide (et beaucoup moins dangereux) de faire le tour par le chemin conventionnel.

Il y règne un climat agréable, ni trop chaud, ni trop frais, avec pour seul courant d’air une légère brise générée par le système d’aération. L’éclairage est assuré par une suite de lampes accrochées autour de l’axe central, elles y diffusent une luminosité franche mais pas trop aveuglante pour peu qu’on évite de les fixer trop souvent. Pour rythmer la vie de ses habitants l’éclairage et la température de l'air sont contrôlés pour alterner entre phase de jour (chaude et lumineuse) et phase de nuit (fraîche et obscure), avec des durées réglables mais généralement calibrées sur les besoins physiologiques des Ingénieures ou les nécessités de rendement des récoltes.

Ces conditions idylliques font qu’aucun abri n’y est véritablement nécessaire, mais pour pouvoir garantir l’intimité de chacun toiles et tuteurs sont mis à disposition de tous ceux qui le souhaitent pour se construire des logements modulaires. Une aide sommaire peut être apportée aux plus jeunes ou aux moins adroits, mais la règle générale veut que chacun se bâtisse son propre nid selon ses envies, ses moyens et ses besoins. Ils peuvent donc prendre des formes très diverses mais sont toujours construits pour être temporaires, facilement démontables en prévision du moment où ils auront perdu leur raison d’être.

L’approvisionnement en eau se fait à partir d’une série de puits, disséminés à intervalle régulier sur la surface du Noyau. Ils sont alimentés par des canaux qui récoltent l’eau qui a ruisselé à travers les sols jusqu’à la paroi du cylindre et la filtre de façon à la rendre potable. Elle est ensuite distribuée selon les besoins par les Écologistes, qui disposent pour cela de matériel spécifique. Le système fonctionne donc en circuit fermé, avec des pertes très minimes, occasionnellement compensées par l’apport de réserve de glace récoltées par les Machinistes-Minéralurgistes.

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Les Sas


Fret arrimé

Chacune des extrémités du Noyau (appelées communément Poupe et Proue) est refermée par une solide structure métallique, sur laquelle s’encastre le Sas. Les Sas, comme leur nom l’indique, servent de zone de transition entre la zone protégée du Noyau et le reste du Seed : de forme octogonale, ils se présentent comme un prolongement plus étroit du cylindre que forme le Noyau, mais sont dotés de leurs propres moteurs qui leur permettent de se synchroniser et de se désynchroniser avec la vitesse de rotation de ce dernier.

La gravité est dans ce lieu toujours moins élevée que sur la terre ferme, en raison de la proximité avec l’axe central, aussi les règles de sécurité y sont extrêmement strictes, que ce soit pour le transit de personne ou de matériel. Le fret y est ainsi acheminé par un monte-charge dédié, pourvu d’un système de rail : les caissons restent ainsi mécaniquement bloqués au sol tant qu’ils n’auront pas été déchargés d’un côté ou de l’autre. Des sécurités supplémentaires permettent de caler le caisson dans son tronçon de rail le temps du transit. La taille des caissons peut varier en fonction des besoins, allant de la boîte à outil au container de stockage assez volumineux pour contenir un homme adulte.

Pour ce qui concerne les navetteurs humains, le port d’une tenue règlementaire est obligatoire. Celle-ci comprend un dispositif de filtrage de l’air, deux réservoirs d’oxygène contenant chacun une heure d’autonomie, des protections renforcées sur les parties les plus critiques du corps, mais aussi des mousquetons, outil indispensable au déplacement en toute sécurité dans l’environnement de la Coque. Les parois du Sas sont pourvues de strapontins déployables sur lesquels les passagers sont invités à s’asseoir et à s’arrimer. Un voyage en Sas exclusivement humain peut transporter jusqu’à une trentaine de personne.

Le portail qui donne accès au Sas est hermétiquement fermé et conçu pour ne s’ouvrir que lorsque celui-ci est parfaitement synchronisé avec lui et se refermer dès que la procédure de transit est enclenchée. Seule une Ingénieure confirmée peut piloter les commandes du Sas, il s’agit généralement de Machinistes mais certaines Sanitaristes et Écologistes l’utilisent aussi occasionnellement pour accéder aux zones de stockage. La durée du transit est réglable au lancement en fonction de la nature du fret et de l’endurance des passagers : si un quart d’heure est nécessaire pour une transition tout en douceur, conseillée pour les biens délicats ou les premières sorties d’Aspirantes inexpérimentées, en cas de transport exclusivement matériel avec risque de casse quasiment nul il est possible de descendre jusqu’à une poignée de seconde. La norme se situe toutefois entre les deux, à l’appréciation de la personne en charge du transit.

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La Coque


Travail en apesanteur

Occupant tout l’espace entre le Noyau et le vide intersidéral, la Coque prend la forme d’un immense labyrinthe, constitué de multiples pièces pour toute sorte d’usage et d’encore plus de coursives pour y accéder. Personne ne la connaît vraiment dans son entièreté et même les plans enregistrés dans le système se révèlent souvent obsolètes ou mal documentés quand ils sont confrontés à la pratique. De façon générale les personnes qui s’y risquent savent où elles vont et ne s’attardent pas en chemin, mais quelques individus plus intrépides, distraits ou malchanceux (se retrouvant bloqués sur leur itinéraire habituel) font occasionnellement des découvertes fortuites.

La vaste majorité de la Coque subit une force gravitationnelle nulle à négligeable, à l’exception d’une poignée d’ateliers où celle-ci est nécessaire. Évoluer dans cet environnement demande un certain entraînement et un équipement dédié, et si les réflexes les plus basiques s’apprennent aisément prendre trop vite confiance peut mener à des accidents plus ou moins graves. De petits véhicules sont à disposition de tous ceux qui en auraient besoin, mais ils se déplacent nettement plus lentement qu’un arpenteur expérimenté, aussi sont-ils essentiellement dédiés au transport de charges plus ou moins lourdes.

Pour des raisons de sécurité les différentes sections de la Coque sont indépendantes les unes des autres au niveau de leurs systèmes de survie. Des sas permettent de passer de l’un à l’autre, ceux-ci sont par ailleurs équipés d’outils diagnostics qui évaluent sur demande les conditions des sections adjacentes. Sauf dysfonctionnement la pression atmosphérique est toujours au moins acceptable, l’air n’est par contre pas renouvelé systématiquement, en particulier dans les sections peu utilisées. Ce renouvellement peut être activé manuellement mais prend un certain temps. Il reste possible de forcer la demande d’ouverture vers une zone à l’air vicié, il est toutefois dans ce cas fortement conseillé (en plus de posséder un équipement adéquat) d’être toujours au moins deux à faire la traversée, afin de réagir rapidement en cas de malaise. Tous les sas disposent aussi de zone de recharge pour les réservoirs d’oxygène, il est à tout moment possible d’y passer pour échanger un réservoir bientôt vide contre un autre bien rempli pour éviter les mauvaises surprises.

Les sas jouent aussi un rôle de contrôle des accès : certaines sections sont réservées à des corps de métier donnés, voire pour les plus sensibles à des spécialisations spécifiques au sein de ces corps de métier. Ils tiennent par ailleurs un journal des différentes demandes d’accès, comprenant le moment de la demande, l’identité du demandeur et la réponse qui lui a été apportée. Seules les Machinistes sont habilitées à le consulter, et seulement sur place car la mémoire est stockée en local.

Voici une liste non-exhaustive de ce qu’on peut trouver dans la Coque :
  • Zones de stockage diverses
  • Ateliers plus ou moins spécialisés (pour toute manufacture qui ne peut se faire dans le Noyau)
  • Centre d’écoute et d’analyse des Machinistes-Navigatrices
  • Dock des vaisseaux des Machinistes-Minéralurgistes
  • Zones techniques d’accès à des composantes vitales du Seed (moteurs, générateurs,...)
  • Salle des serveurs des Machinistes-Informaticiennes
  • Salle d’opération des Sanitaristes-Médecins
  • Laboratoire des Sanitaristes-Généticiennes
  • Peut-être bien d’autres secrets plus ou moins oubliés, qui sait ?

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Références


#lectureobligatoire #batiment #seed

Rédigé par @Shad Elbereth (dédicace spéciale à François S. pour nos discussions à propos de la structure du vaisseau)

Illustrations :


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